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Colloque régional "prise en charge des femmes victimes de violences intrafamiliales" du 28

Dernière mise à jour : 14 déc. 2019


Les chiffres en région Centre-Val de Loire

- 5 personnes sont mortes en 2016 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint - le nombre d’appels au 39 19 s’élève à 374 en 2016, soit 4,2 % du nombre total des appels au niveau national.

L'ARS, le Conseil régional, la Préfecture de région Centre-Val de Loire et l’association Gynécologie Sans Frontières ont organisé le 29 novembre 2018, au CHR d’Orléans, un colloque régional sur la prise en charge des femmes victimes de violences intrafamiliales, rassemblant une centaine de professionnels de santé et des champ éducatif, social, des forces de l’ordre, de la justice.

Il s'agissait de permettre aux professionnels de santé de comprendre les mécanismes des violences envers les femmes et les dispositifs de repérage, d'orientation et d'accompagnement des victimes.

Il est donc fondamental que les professionnels de santé puissent repérer ces violences conjugales.

Il est préconisé de poser systématiquement, au cours d’un interrogatoire médical classique, des questions sur un possible vécu de violences ; ceci peut libérer la parole des victimes.

Lors du colloque, le film « Anna » réalisé à la demande de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre la violence a permis d’illustrer les mécanismes des violences conjugales et le rôle du médecin traitant.

Certificat médical Lorsque la patiente est vue en situation aiguë, il faut savoir faire un certificat médical très détaillé, le dater et si la patiente ne souhaite pas s’en servir, le garder dans son dossier au cabinet médical. Police et gendarmerie Ils ont un rôle majeur et c’est souvent le premier pas franchi pour dénoncer les violences subies et leur auteur. Les policiers et gendarmes sont formés à l’accueil et à la prise en charge de victimes de violences mais il est recommandé d’être accompagné d’un proche ou d’un membre d’une association (liste au verso par la DRDFE - non exhaustive). Le certificat médical n’est pas une obligation à ce stade. Le policier ou le gendarme ne doit pas l’exiger pour prendre une déposition. Si la victime ne veut pas porter plainte, elle peut déposer simplement une main courante Si la police ou la gendarmerie procède à une arrestation en flagrant délit, il y aura garde à vue et une possible comparution immédiate.

Pour en savoir plus :

https://stop-violences-femmes.gouv.fr/ rubriques ressources et outils, outils de formation, modèles de certificats et attestations

Ce phénomène est sous-estimé pour des raisons sociétales : il existe un déni vis-à-vis de ce qui était considéré jusqu’à il y a peu de temps comme faisant partie de la sphère privée. De plus, la méconnaissance des troubles psychotraumatiques qu’induisent les violences et leurs mécanismes porte lourdement préjudice aux victimes en empêchant de reconnaître leur souffrance. Certains de leurs comportements sont même considérés comme pouvant « expliquer » les exactions des conjoints violents alors qu’ils en sont la conséquence. La patiente elle-même peut être envahie par la culpabilité et penser qu’elle a une responsabilité dans ce qui lui arrive. Par ailleurs, la femme victime de violences a beaucoup de difficultés à dire sa souffrance. Elle est paralysée par la honte sociale qu’entraîne pour elle le fait d’être aux yeux de son entourage une femme battue.

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