A ce jour, 30 cas de migration d’implants Nexplanon dans l’artère pulmonaire ont été signalés à l’ANSM depuis mai 2001 ( pour 200 000 insertions/an), soit un taux d’environ 3,17 pour 100 000 insertions. La cause en est mal connue: insertion trop profonde, migration après la pose de fait de chocs ou de certains mouvements répétés, particularité anatomique ? Des lésions neuro-vasculaires au site d’insertion (pouvant se manifester par des fourmillements ou des troubles de la sensibilité dans la main) ont aussi été décrites.
L’implant devra être inséré à la face interne du bras non dominant, juste sous la peau et le nouveau site d’insertion se situe en regard du triceps, à environ 8 à 10 cm de l’épicondyle médial de l’humérus et 3 à 5 cm postérieur sous le sillon qui sépare le biceps du triceps (postérieur sous le sillon, une description très ambiguë en l'absence de schéma...). Les femmes doivent être informées de ces risques en amont de la consultation de pose, et sont invitées à palper délicatement l'implant tous les mois.
A lire aussi le rapport de pharmacovigilance de février 2019, où les chiffres sont de 27 cas de migration dans l'artère pulmonaire dont 6 cas de retrait par thoracotomie et un taux de 1.76 cas pour 1000 000 insertions, moitié moindre que celui publié en décembre 2019 pour 30 migrations (?). Il est ennuyeux qu'il y ait régulièrement des discordances entre les chiffres cités par l'ANSM, sans données détaillées pour en comprendre la raison.
Et le rapport de pharmacovigilance de mars 2018 sur les notifications de grossesse sous Nexplanon/Implanon.
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