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Migration du Nexplanon: l'étude!



  • Le suivi national de pharmacovigilance du Nexplanon est assuré par le Centre de Pharmacovigilance de Tours. Ce sont donc eux qui ont réalisé l'étude sur les cas de migration de cet implant dans l’artère pulmonaire (ou ses branches). Les résultats en sont disponibles dans le bulletin n°115 disponible sur leur site à l'adresse http://www.pharmacovigilance-tours.fr/notre-journal-dinformation.html?file=tl_files/Documents/Journal/N%C2%B0+115+Juillet-Novembre+2019.pdf .

  • Sur les 27 cas de migration de l'implant dans l’artère pulmonaire ou ses branches (1 cas avec Implanon®, 26 cas avec Nexplanon®), l’implant était palpable juste après la pose et pendant plusieurs mois, puis devenait non palpable, évoquant une migration secondaire, à distance de la pose. Si la migration était souvent asymptomatique (migration découverte au moment du retrait pour désir de grossesse ou implant devenu non palpable), chez certaines patientes des manifestations respiratoires ou des douleurs thoraciques ont conduit à des examens complémentaires, ces derniers amenant à la découverte de la migration.

  • Explications du mécanisme:  "Pour certains auteurs, la migration est secondaire à une insertion de l’implant directement dans la veine basilique, voire dans la veine brachiale, expliquant la survenue d’un hématome après la pose. Pour d’autres, une insertion dans le tissu aréolaire lâche profond à proximité de l’articulation du coude prédisposerait à la migration secondaire dans le système veineux du bras. En effet, d’après une étude récente, l’implant n’est pas toujours immobile après la pose et peut se déplacer de 2 cm environ. Pour migrer dans l’artère pulmonaire, l’implant passerait par la veine basilique, la veine brachiale, la veine axillaire, la veine sous-clavière puis la veine cave supérieure, avant de gagner la circulation artérielle via les cavités droites et de se loger dans l’artère pulmonaire (préférentiellement gauche) ou une de ses branches. Compte-tenu du risque de fibrose, une extraction rapide de l’implant après la migration est recommandée afin de limiter les complications du retrait s’il est enchâssé dans la paroi de l’artère pulmonaire. Les facteurs de risque de migration seraient l’activité physique, un poids insuffisant ou une prise de poids importante".



  • Rappelons que plusieurs mesures ont été préconisées par l'ANSM : la palpation régulière (2 fois par mois) par la patiente afin de vérifier la présence de l’implant, la recherche systématique de l’implant à distance du site de pose en cas d’implant non palpable immédiatement après la pose, d’hématome ou d’implant devenu non palpable, et la vérification de la bonne position de l’implant en cas de manifestations respiratoires non expliquées par un autre diagnostic. L’ANSM adressé une nouvelle information aux professionnels de santé et aux patientes début décembre pour les informer de ce risque et la fiche mémo sur la contraception de la HAS a été mise à jour (https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2015-02/1e_maj_contraceptionfadulte-procreer-060215.pdf).

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