L'équipe Epi-Phare (ANSM-Cnam) en collaboration avec l'Inserm a réalisé une étude d’utilisation en vie réelle des fluoroquinolones entre 2014 et 2023, à partir du Système national des données de santé (SNDS). Suite aux mesures prises en France depuis plusieurs années, l'utilisation des fluoroquinolones a diminué de 50 % entre 2014 et 2023 en France, et ce dans toutes les classes d’âge. Cependant, si l'utilisation de ces antibiotiques est inférieure à la moyenne européenne, elle reste plus élevée que dans certains pays européens.
Des situations de mésusage sont encore rencontrées, qui exposent à des d’effets indésirables graves inutiles (muscles, articulations et neuropathies périphériques en particulier).
L'ANSM réitère donc ses recommandations: les fluoroquinolones ne doivent pas être prescrits :
Pour traiter des infections non sévères ou spontanément résolutives ;
Pour prévenir la diarrhée du voyageur ou les infections récidivantes des voies urinaires basses ;
Pour traiter des infections non bactériennes, comme la prostatite (chronique) non bactérienne ;
Pour traiter des infections de sévérité légère à modérée (notamment cystite), à moins que les autres antibiotiques habituellement recommandés pour ces infections soient jugés inappropriés ;
À des patients ayant déjà présenté des effets indésirables graves avec un antibiotique de la famille des quinolones/fluoroquinolones.
L'utilisation concomitante de corticoïdes et de fluoroquinolones doit être évitée dans la mesure où elle augmente nettement le risque de tendinopathie.
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