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Contraception par lévonorgestrel ou désogestrel et risque de méningiome: nouvelles données et recommandations ANSM

Sylvie Mesrine

désogestrel, lévonorgestrel, méningiome, ANSM, EPI-PHARE

L’étude cas-témoins réalisée par EPI-PHARE (groupement d’intérêt scientifique CNAM-ANSM), s’appuie sur les données du Système national des données de santé (SNDS).


Au total 8 391 femmes opérées d’un méningiome intracrânien entre 2020 et 2023 en France ont été incluses dans l’étude.


L’utilisation du lévonorgestrel, seul ou combiné à l’éthynylestradiol, n’est pas associée à une augmentation du risque de méningiome intracrânien, quelles que soient les durées d’exposition.

Une augmentation très faible du risque de méningiome a été identifiée chez les femmes de plus de 45 ans, lors de l'utilisation prolongée et en cours de contraceptifs à base de désogestrel seul dosé à 75µg.

Ce risque augmente avec la durée d’utilisation : il apparait à partir de 5 ans d’utilisation et est multiplié par 2 au-delà de 7 ans d’exposition. Aucun risque de méningiome n’a été observé en cas de durée d’utilisation de moins d'un an du désogestrel, sauf lors d’une utilisation antérieure d’autres progestatifs à risque.

Au global, l’étude estime qu’en moyenne, un cas de méningiome intracrânien opéré est observé pour 67 000 femmes exposées au désogestrel quelle que soit la durée d’exposition et un cas pour 17 000 femmes exposées plus de 5 ans.


Au regard de ces résultats, l’ANSM émet des recommandations préliminaires :

·         IRM en cas de signes évocateurs de méningiome chez une femme sous désogestrel

·         arrêt du désogestrel en cas de découverte de méningiome et orientation vers un neurochirurgien

·         avant toute prescription ou changement de contraception progestative, vérifier les traitements antérieurs par  progestatifs et leur durée d’utilisation, pour évaluer avec la patiente la contraception la plus adaptée à sa situation au regard de ces informations.

 

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