Après une nouvelle évaluation, le HCSP maintient la recommandation formulée dans son avis de 2018 de ne pas mettre en œuvre un dépistage systématique de l’infection à CMV chez les femmes enceintes et recommande notamment d’accompagner la publication de cet avis d’actions de communication, en direction des professionnels et structures prenant en charge des femmes en âge de procréer.
Arguments: L’infection à CMV in utero concerne, en France, 1 à 6 pour 100 000 nouveau-nés. En cas d’infection fœtale, des complications peuvent survenir dans environ 10 à 18 % des cas (mort in utero, anomalies graves ou modérées comme des surdités). Le dépistage systématique chez la femme enceinte vise à réduire les conséquences de l’infection fœtale en dépistant les primo-infections maternelles par un ou deux tests sérologiques en début de grossesse. Ce dépistage n’apporte pas de bénéfice aux femmes ayant rencontré le virus avant la grossesse, alors qu’elles peuvent transmettre aussi fréquemment le virus à leur enfant.Une généralisation du dépistage ne peut être envisagée étant donné les inconnues sur l’efficacité et les risques d’un traitement prolongé à forte dose par valaciclovir sur le devenir du fœtus. Les données disponibles ne permettent pas de conclure à un rapport bénéfice-risque favorable du dépistage du CMV chez la femme enceinte par rapport à la prise en charge courante.
Aucun pays ne recommande d'ailleurs le dépistage généralisé chez la femme enceinte pour la prévention des séquelles de l’infection congénitale à CMV.
Rapport disponible à https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=1367
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