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Sylvie Mesrine

Vaccination au 8ème mois de grossesse contre le VRS : recommandation de la HAS pour mieux protéger le nouveau-né


vaccination contre le VRS pendant la grossesse (HAS)

La prévention chez le nourrisson des infections par le VRS (virus respiratoire syncitial), responsable notamment de bronchiolites était majoritairement assurée depuis l’année dernière par l’injection du traitement Beyfortus chez le nouveau-né.

La HAS reconnait l’intérêt d’une vaccination des femmes enceintes avec Abrysvo, lors du 8e mois de grossesse. Les parents pourraient ainsi avoir le choix - dès septembre - entre deux possibilités pour protéger leur nourrisson contre les conséquences potentiellement graves des infections causées par le VRS.

La HAS précise que la vaccination maternelle et l’immunisation du nourrisson par anticorps monoclonaux sont deux stratégies alternatives. Afin que les professionnels puissent les présenter et les expliquer aux futurs parents concernés, elle accompagne sa recommandation vaccinale d'un tableau récapitulatif des avantages et inconvénients respectifs de ces deux stratégies, construit à partir des études disponibles.


Vaccination maternelle pendant la grossesse (Abrysvo)

Anticorps monoclonal administré au nourrisson (Beyfortus)

Avantages

  • Permet aux parents de choisir une stratégie qui ne nécessite pas d'injection à leur nouveau-né.

  • Le nouveau-né est protégé dès la naissance par les anticorps neutralisants maternels transférés par voie transplacentaire.

  • Pourrait être plus résistant à d'eventuelles mutations du virus au niveau de la proteine F[4].

  • L'efficacité et la sécurité du Beyfortus ont été confirmés en vie réelle dans plusieurs pays en 2023-2024.

  • Efficacité et sécurité chez les nouveau-nés prématurés[5]

  • Peut être administré aux nourrissons jusqu'à 2 ans dans certains cas.

Inconvénients

  • L'efficacité protectrice peut-être réduite si trop peu d'anticorps sont fabriqués (femme enceinte immunodéprimée) ou transmis au nouveau-né (naissance prématurée ou moins de 14 jours après la vaccination).

  • L’efficacité vaccinale, maximale à la naissance baisse régulièrement dans le temps et est plus faible 6 mois après[6].

  • Une augmentation des naissances prématurées a été mise en evidence avec un vaccin maternel autre que Abrysvo. Ce risque n’est pas confirmé pour Abrysvo mais il fait l'objet d'une surveillance renforcée[7].

  • Nécessité d'une injection chez le nourrisson, à réaliser le plus tôt possible après la naissance, de préférence avant la sortie de la maternité en phase pré-épidémique ou épidémique.

  • Risque potentiel (non prévisible) d’émergence de mutations virales susceptibles de diminuer à terme la sensibilité du VRS au Beyfortus, justifiant l'intérêt de disposer d'une alternative vaccinale.

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